1. |
DTMC
04:36
|
|||
Je suis trop sentimental, cellophané mon cœur s’emballe
Sous vide c’est vrai je respire mal
J'm'en bouffe les doigts c’est cannibal
Je fais plein de trucs de ma vie, autiste, zèbre hyperactif
Mais tout ça c’est de l’acting, si tu savais comme je m’ennuie
J’pend des pilules pour m’endormir, quand t’es pas là pour me mentir
Sur le pilori j’vais m’endurcir, sous Létharmine j’vais m’adoucir
T’as planté trop de flèches dedans, j’en ai encore le cœur gros
J’ai planqué trop d’brèches avant, fissurant corps et cerveau
J'suis mon bourreau j’aiguise ma lame
Et son revers pour m’faire du mal
Si à bout d’souffle j’ai plus la flamme
C’est dans mon camp que j’tire la balle
Et j’pense à me jeter du pont, pour attirer ton regard
Mais quand je toucherais le fond, je saurais qu’il est trop tard
Je consomme des cachets, pour oublier que t'es pas là
Ma conscience s’est crachée, mais je sais qu’il est pas l’heure
C’est quand je suis seul, que j’suis mal accompagné
Sur mon linceul, il y aura ces lettres brodées… DTMC...
Un album c’est rien d’autre qu’une compile, de tout ce qu’on a en tête
Alors je vais te parler de suicide et sur le morceau d’après
de comment je fais la fête
J’vais y mettre toutes mes tripes, et toutes mes entrailles
J’vais y mettre tout mon fric, quitte à rester sur la paille
J’ai plus l’temps pour tes conneries, maintenant je peins, je lis, j’écris
Maintenant je joue, je pense, je suis
J'me sens puissant quand j’pousse ce cri… DTMC...
|
||||
2. |
Il nocte
07:50
|
|||
Il nocte , sur la ville, sur le champ
Il nocte, sur la grange, le hameau
Il nocte, sur les terres, le village, la bâtisse, sur le verre du carreau
Et les reflets (ceux de la nuit), fanent les ombres (la lumière fuit)
La nuit Fleurit (le voile tombe)
Flânent les bruits (les pensées sombrent)
Pourquoi quand vient le soir tout lui rappelle ces jours
Heureux et insouciants
Ces années passées, le soleil qui tape au carreau, le sourire qui
tâche les photos et les rires des enfants
Mais tu verras on s'accommode
Te fie pas aux tendances, la mode c'est ce qui se démode
Apprends à apprécier le soir et les souvenirs des rires
Apprends à écrire les histoires, il y aura personne pour te les lires
Il peut avoir toutes les médailles, être en haut du podium, mais dont
la coupe est pleine.
On lui dit soit le premier, soit le primé
soit le prisé, jamais on lui dit de mener la vie qu’il aime
Pas de projets, déprimé, un produit périmé
Tout ce qui le rattrape quand il ferme les yeux, c'est la haine!
Pas un sursaut, pas un bruit, pas un murmure
Pour briser le silence, il s’est mis à parler aux murs
Il sent des regards perçants, il est jugé de part ses pairs
Ses peluches, ses jouets, ses personnages sur les posters
La nuit porte conseil mais il n’a pas trouvé l’idée
(les pensées sont vides)
L’éclair de génie, la foudre de l’esprit qui l’extirperait de sa vie
Mais quand le tonnerre gronde, tu n’écoutes pas
Tu parles, tu cries, tu pleures mais tu m’écoutes pas
Tu fixes le plafond pendant des heures
Mais tu ne regardes pas, le Soleil se couche
Les couleurs inondent ton champ
Mais tu ne regardes pas, tout est devant toi
Plus un rayon plus une couleur, plus de raison qu'ignore le cœur
T'iras briser les bras de morphée, ensabler le marchand
T'iras consommer la morphine, en savourant l’errance
Le sommeil c’est presque morbide
Avant la mort c'est l'entraînement, plus une dose d'endorphine
Quand tu as la paralysie, avoir la peur des voix qu't'entends
Au point d'en rendres les draps humides
Tu cognes des clous t'as pas résisté, à bout tu fuis l'existence
Il veut changer le sommeil de plomb en or
Il veut chanter sous l'soleil de plomb ailleurs
Partir d'ici, entre quatre murs, en huit clos, il rêve d'être dehors
Mais lorsqu'il nocte il écrit des seizes et l'horloge sonne 12 heures
Et t'as cette mélodie en tête, ce bruit qui siffle, ce cri du souffle
Tu dors pas sur tes deux oreilles, les yeux se ferment
mais elles elles s'ouvrent
Impossible de trouver le sommeil, t'es persuadé qu'il y a
que toi qui souffre
Pourtant t'as déjà trouvé ton remède, dans ces accords
que toi tu trouves
|
||||
3. |
||||
Le vent disperse les regrets dans les rêves d'un démon
Chercher à aller mieux, j'cherche plus à qui la faute
L'enfer est dans ma tête et pas dans celle des autres
J'cherche des étoiles dans le ciel , y’a personne pour m'éclairer
J'baise ma vie pour la connaître, j’fuck un travail honnête
Il est trop tard pour le pardon, demander grâce à tous ces cons
A deux doigts d'être merveille mais a deux pas du vide
Si jamais le soleil tombe je te prêterais ma part d’ombre
Des trésors sur mes blessures, mes refrains sont mes fissures
Coincé dans cette maille où les diables me tiennent
Tout se fracasse ce sont des farces
Toujours n'y grâce bonjour la crasse
La lumière coule sur mes larmes
La même trame, la même rage
On se défonce on s'éclate le crâne
Parfois je lâche, des fois je tremble
Des fois je cible et parfois je manque
Je sens les forces qui me quittent, je sais l’effort que c’est de vivre
Et je m’efforce de la suivre, mais c’est atroce comme elle m’enivre
Je suis aux portes de l’abîme, je suis au bord je vois le vide
Et je sais plus ce qui m’anime, non je ne sais plus ce qui me guide
Même si je pars loin d’ici, si les souvenirs se dissipent
Que mon esprit reste indécis, je reste seul, quel imbécile
Un simple disciple de Lucifer, assis seul dans son propre enfer
Coincé dans ce monde dantesque
J’me dit qu’tout ça c'est dans ma tête
Je sais qu’au fond tout est grotesque
De mes péchés je suis le prêtre
Et si je m’en vais, où est-ce que j’irais…
|
||||
4. |
Énéide
04:56
|
|||
Près du foyer seul, froid hostile
La neige tel un linceul, recouvre ma ville
Le premier flocon tombe, l’automne n’était pourtant pas fini
Ma mégalopole se transforme en village de montagne
Assis calmement dans un café de la ville
Personne ne se doute que c’est la guerre dans mes oreilles
Une musique pleine de haine, mélancolique et vile
Un hymne à la noirceur qui me sied à merveille
J’voulais vivre au fond d’un bois, dans une fuste, sur une montagne
J’rêvais du calme, d’l’odeur de la campagne
J’ai celle du fioul et le crissement des pneus
Pas de verdure, ici l’asphalte remplit les creux
Alors je cale mes désirs sur ceux des citadins
J’me confonds dans la masse informe et béotienne
Adieu la musique, les sentiers et l’air sain
Bonjour la rue, les clodos et leurs chiens
C’est l’Énéide, la fuite en avant
Le regard vide, la suite je l’attends
Goudronner des forêts puis recréer des parcs dessus
Cimenter des rivières pour mettre des étangs par-dessus
La nature s’atrophie alors profite de l’aphrodisiaque
Le monde va trop vite, horrifique rien d’paradisiaque...
|
||||
5. |
||||
Ils disent que je suis fou, pourtant ça tourne rond
Dans mon trou, au fond ils ont raison, je suis fou
Être fou c’est être lucide
C’est voir le monde, dans toute sa colère
C’est contempler, placide
Être foudre, quand gronde le tonnerre
Je m’invente une vie car j’ai peur d’être banal
Je me cale sur un rythme car j’ai peur d’être bancal
Et je rêve, et je crève
Mais je suis éveillé, je sens mon pou, je sens mon souffle
Toujours émerveillé, je suis pas fou même si je souffre
Tout va bien hein? Dis moi que tout ça existe bien?
Je suis sain ! Je le vois quand je regarde au loin
J’me fais des films à la ricaine, chaque pas est une action, une scène
Et même si le diable ricane, qu’il vienne en tant qu’acteur, à Cannes
Un festival dans ma tête, entre la joie et désarroi
Ça fait si mal d’être moi, je suis le roi de la défaite
Qu’est-ce que je raconte? Tout va pour le mieux!
Quand le sage du doigt me montre
La lune moi je regarde les cieux
Je fixe les astres, se sentir petit est rassurant
Loin du désastre, je savoure l’instant présent
Je suis rien mais je suis tout, je suis sain mais je suis fou
Vous êtes moutons mais je vous suis (je suis loup)
Je suis bouffon et on me fuit
Alors j’amuse la galerie, comme Zola j’accuse la patrie
C’est c’monde qui m’a rendu ainsi, et pour m’y fondre j’ai renoncé à mes principes
J’ai renoncé à mon esprit, à ma logique, à mes croyances
Et j’ai embrassé la folie, je la chérie, elle m’élance
Le fou du roi, le roi des fous, dresseur de rats, raté de tout
Je suis Hamelin je guide la peste, qui dans ma tête a retourné…
ma veste?
Je souhaite votre mort et votre vie, bipolaire, j’ai froid mais je transpire
J’ai embrassé la folie, je la chérie et elle m’élance
Vers le Soleil, vers la Lune ! Et si je dois m’y brûler les ailes
J’en garderais une plume, pour t’écrire de ma main frêle
Que malgré tout, je n’ai pas renoncé
Que même fou, je sais ce que je fais
Et si je perds le sens de mes mots
Que j’suis à l’Ouest, je perds le Nord
Sache que je ne cesse de t’aimer
Déboussolé mais aimant fort
J’ai frappé dans tous les murs
Et j’ai testé toutes les cures
Ça résonne vide quand on tape dur
Et j’entends cette voix qui me murmure
T’aurais du prendre la pilule bleue
Soit tu subis, soit tu t’adaptes
Soit tu souris, soit tu t’abats
Ce serait plus simple si tu croyais en Dieu
Les voix dans ma tête entendent des voix dans la leur
Je suis pas fou hein, s’il te plaît dit leur
Je vois par la fenêtre poindre les dernières lueurs
La Létharmine est un remède à la douleur
Mais j’ai pris la pilule rouge, je consomme et la came isole
De la réalité qui s’immole où est le vrai si au fond de moi tout bouge…
|
Les Revers de l'Âme Productions France
LES REVERS DE L’ÂME PRODUCTIONS is a French association of music, painting, and writing enthusiasts. Influenced by black metal, progressive rock, shoegaze or rap, our vocation is to promote groups and original artistic projects.
Contact Les Revers de l'Âme Productions
Streaming and Download help
If you like Létharmine [Album], you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp